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Réussir sa transition d’employé à freelance sans prendre (trop) de risques 

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Le travail freelance fait beaucoup rêver. Moins de management, plus de liberté : le besoin de changement arrive souvent dans une période où on a envie d’une seconde vie professionnelle. Pour preuve, la moyenne d’âge des indépendants s’établit à 45 ans. Ce passage serait facilité, chez les cadres séniors, par l’existence d’un réseau professionnel et d’une expertise, ainsi que de fonds suffisants. Pour autant, on peut réussir sa transition d’employé à freelance sans prendre trop de risques à tout âge. Suivez le guide.

Les 5 principaux freins pour passer du statut salarié à freelance

Selon une étude Statista auprès de 1000 cadres du secteur privé, la transition d’employé à freelance rencontre plusieurs obstacles. Parmi les principaux cités :

  • L’absence de revenu garanti (57 % des salariés interrogés) ;
  • La crainte d’une baisse de revenu (28%) ;
  • La peur de prospecter (23%) ;
  • La moindre couverture sociale (22%) ;
  • Les contraintes administratives (18%).

Voici comment lever ses freins pour sécuriser votre passage au statut indépendant.

Étape 1 : Bien préparer sa transition d’employé à freelance

Le manque de temps est souvent l’un des écueils majeurs lorsqu’on souhaite devenir indépendant. Il faut pourtant une certaine préparation.

Prendre le temps de construire son projet

La première étape consiste à identifier ses atouts et son cœur d’expertise pour déterminer, dans les grandes lignes, sa future offre de services. Cela nécessite de sortir le nez du guidon pour réfléchir à son projet en se posant les bonnes questions.

Certaines entreprises permettent à leurs salariés de dédier 10 % de leur temps de travail à leurs projets personnels. Mais ce n’est pas toujours le cas.  Il est alors possible de démarrer votre Side Project en parallèle de votre emploi, mais cela implique de travailler le soir et le week-end. À défaut, vous pouvez demander à votre employeur un congé sans solde ou temps partiel pour création d’entreprise pour dégager du temps sur votre projet.

Développer ses compétences de freelance

Parmi les autres préalables, le développement de vos compétences entrepreneuriales.  L’autonomie et les aptitudes organisationnelles, les compétences relationnelles et commerciales, des notions en marketing … sont autant d’atouts pour réussir sa transition d’employé à freelance.

Une formation en création d’entreprise vous aidera surtout à lever vos craintes et votre syndrome de l’imposteur. Vous pouvez la faire financer par votre CPF, avant de vous lancer en indépendant.

Se projeter dans un nouveau modèle de travail freelance

La liste des avantages et inconvénients du statut freelance est trop longue pour être détaillée ici. Souvent, la perte d’une certaine sécurité et stabilité financière est compensée par plus de flexibilité et de liberté dans l’organisation.  Pour vous projeter concrètement dans la transition d’employé à freelance, le mieux est d’interroger d’autres entrepreneurs qui sont passés par là.

Étape 2 : sécuriser sa transition d’employé à freelance

Maintenant que vous êtes au clair sur votre projet de transition professionnelle, il va falloir passer à l’action. Clairement, votre feuille de route doit vous permettre d’équilibrer et diminuer la prise de risques.

Mesurer ses risques personnels pour avancer en toute sécurité

Ils varient selon votre situation personnelle. Si vous êtes maman solo, vous avez certainement besoin d’une certaine stabilité financière et une bonne couverture sociale pour vos enfants.  Vous êtes un cadre très bien rémunéré ? Votre priorité est peut-être de protéger votre patrimoine ou de maintenir votre pouvoir d’achat.

Pour sécuriser votre transition d’employé à freelance, vous pourrez toujours souscrire des assurances complémentaires. Mais avant tout, c’est le choix du statut qui doit être adapté pour minimiser vos risques personnels.

Choisir le bon statut juridique pour son activité d’indépendant

Vous devrez réaliser un comparatif des statuts pour travailler en freelance avant de vous déclarer auprès de l’URSSAF et du Centre de Formalités des Entreprises.

Le portage salarial et la SASU vous promettent une bonne couverture sociale, quand le statut micro-entrepreneur offre de meilleurs revenus. Bonne nouvelle : avec la réforme du statut de l’Entreprise Individuel, la question de la protection du patrimoine personnel ne se pose plus, quel que soit votre choix de statut.

Étape 3 : Affirmer sa transition d’employé à freelance

Maintenant que les formalités administratives sont derrière vous, il vous reste à prendre vos marques.

Trouver des clients et adopter une nouvelle posture

La première étape est de trouver vos premières missions. Tout l’enjeu est d’adopter la bonne posture pour ne pas avoir l’air novice, alors que précisément vous débutez en tant que freelance.  Si vous ne pouvez pas encore justifier d’un portfolio client étoffé, misez sur votre expérience professionnelle en tant que salarié et un positionnement clair de votre offre de services. Les plateformes de mise en relation sont aussi idéales pour démarrer et trouver rapidement les premiers clients.

Créer des rituels et une routine de freelance

Dans les premiers mois d’activité indépendante, votre agenda et vos habitudes risquent d’être chamboulées. C’est normal, la transition d’employé à freelance implique de changer certains modes de fonctionnement. La charge de travail est un peu plus élevée, et surtout, les temps de repos ne sont pas planifiés d’avance par l’entreprise. Pensez à anticiper au maximum et à bien planifier vos différentes missions.

N’oubliez pas aussi de prendre des temps dédiés pour vous former ou échanger dans le cadre de communautés freelances qui vous ressemblent. Vous y trouverez du soutien et des ressources pour pérenniser votre nouveau modèle de travail.

 

Comment démissionner d’un CDI pour devenir freelance ?

Pour sécuriser sa transition d’employé à freelance, le mieux reste de négocier une rupture conventionnelle avec votre employeur. Cela vous permettra de toucher le chômage et d’avoir accès aux nombreuses aides pour les freelances inscrits à Pôle emploi. Il existe en France un dispositif qui permet de démissionner pour créer son activité tout en bénéficiant des allocations-chômage. La démission pour reconversion est accessible aux salariés en CDI depuis plus de 5 ans dont le projet a été accompagné par un Conseil en Evolution professionnelle et validé par Transitions Pro.

Comment calculer son salaire freelance ?

Parmi les différentes méthodes pour simuler son salaire freelance, le calcul selon un Taux Journalier Moyen (TJM) est le plus répandu. Il s’échelonne en moyenne entre 300 et 600 euros par jour. Le CA estimatif équivaut au nombre de jours de production mensuel multiplié par le TJM. Pour calculer son salaire freelance, il faut ensuite soustraire au CA mensuel prévisionnel les charges sociales, qui représentent environ 25% du CA.