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6 bonnes pratiques pour bien mener un entretien avec un freelance 

Vous êtes client et avez réussi à trouver un freelance qui pourrait convenir à vos besoins ? Bravo ! À présent, place à l’entretien! Pour bien préparer ce moment crucial à la réussite de votre projet, nous vous partageons dans cet article tous les meilleurs conseils de nos experts 

#1 S’assurer de faire l’entretien dans les meilleures conditions  

Avant même d’envoyer une invitation au freelance pour l’entretien, le client doit s’assurer qu’il se déroulera dans les meilleures conditions. Pour cela, plusieurs questions sont à se poser : Combien de temps doit-il bloquer dans son agenda ? L’entretien doit-il avoir lieu dans les bureaux ou est-ce qu’une réunion en ligne est envisageable ? Qui doit être présent du côté du client ? 

Les réponses à ces interrogations dépendent de chaque cas, bien entendu. Mais on peut déjà s’attendre à ce que 30 ou 40 minutes soit un minimum pour obtenir toutes les réponses à ses questions. De même, si le freelance est exposé à la hiérarchie, mieux vaut lui demander de venir pour l’entretien afin de déterminer s’il est en accord avec les valeurs de l’entreprise. Enfin, pour déterminer qui doit être présent à l’entretien, on peut envisager de convoquer les personnes avec qui il sera en contact sur une base quotidienne bien que ce ne soit pas une obligation. 

#2 Se présenter 

Bien que cela paraisse aller de soi, il est toujours bon de le rappeler : se présenter est une étape fondamentale dans un entretien. Dès les premières minutes, le client doit prendre le temps de se présenter ainsi que son périmètre, son équipe et la société. En plus d’apporter une visibilité nécessaire sur le cadre de travail au candidat, cela peut représenter un argument pour rejoindre les équipes si les valeurs de l’entreprise sont jugées attractives par l’intéressé. Et pour cause : pour un indépendant, l’importance accordée par une société aux questions du Positive Impact peut constituer une bonne raison de choisir son projet plutôt que celui du concurrent. 

Par ailleurs, oublier cette partie indispensable de présentation renvoie inévitablement une image négative au freelance. Plus encore, cette négligence installe une communication ascendante puisque l’un part du principe qu’il n’est pas nécessaire qu’il se présente alors qu’il l’attend de l’autre. Au contraire, lorsque le client entre dans les détails des éléments de contexte de la mission, il permet un échange plus interactif car il offre au freelance toutes les clefs pour poser des questions pertinentes.  

#3 Décliner tous les détails de la mission 

Vient à présent le moment le plus important : développer le contenu de la mission ! S’il est attendu que le client rappelle et explique précisément tous les points de la mission qui ont déjà dû figurer sur l’offre, il a également d’autres points tout aussi cruciaux à aborder. Idéalement, il doit aussi être le plus précis possible sur l’environnement de travail. Il doit ainsi être en mesure de partager avec qui le freelance sera amené à travailler et comment de manière à ce qu’il puisse évaluer si ce fonctionnement lui conviendrait. Cela consiste par exemple à détailler les temps forts du département dans lequel il évolue ou les créneaux qu’on lui fournit pour échanger, émettre et recevoir des feedbacks. Les freelances valorisant les moyens de monter en compétence au sein d’une mission, ils apprécieront par exemple de savoir que deux heures par semaine leur sont accordées pour partager les bonnes pratiques et trouvailles hebdomadaires avec les internes et les externes. 

Autre point nécessaire : la flexibilité. Aujourd’hui plus que jamais, la question du télétravail doit être abordée en entretien. Le client doit impérativement faire savoir au candidat où en sont l’entreprise et l’équipe sur le sujet. 

La visibilité sur la suite éventuelle de la mission est tout aussi importante. Évoquer dès l’entretien ce sujet n’est pas trop tôt, au contraire. Le candidat avec une vision long-terme appréciera de savoir rapidement s’il perd son temps avec une mission courte non-renouvelable. Cela évitera par la même occasion des déconvenues au client : si son freelance a toutes les cartes en main avant d’entrer sur le projet, il n’a pas de raison d’en partir de façon prématurée.  

En bref, il ne faut pas laisser de place au doute et s’assurer d’avoir balayé toutes les questions que le candidat peut avoir. 

#4 Poser des questions pertinentes 

La pertinence des questions dépend bien entendu de chaque mission mais certaines s’imposent d’un entretien à l’autre : 

  • Qu’est-ce qui vous motive dans la mission ? 
  • Où pensez-vous avoir de la valeur à apporter ? 
  • Quels sont vos axes d’amélioration ? 

Dans la même lignée, le client peut creuser sur quelques points du CV en invitant le candidat à développer les expériences ou compétences qui y sont liées.  

Mais quelle que soit la méthode choisie, à la fin de l’entretien, plusieurs points doivent être clairs pour le client. Le premier est d’évaluer la sincérité de la motivation du candidat afin de s’assurer qu’il ne quitte pas la mission avant son terme pour un TJM (taux journalier moyen) plus attractif d’un concurrent. 

Le second consiste à juger de la capacité du freelance à réaliser la mission. A cette fin, le client peut interroger son candidat sur l’aspect technique avec des questions précises. Pour des compétences techniques comme celles de l’ordre de l’IT, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par un collaborateur expert afin de bien cibler les interrogations et montrer que l’entreprise est compétente dans ce domaine. Attention toutefois : il est mieux vu de faire ces tests dans un second temps, après les présentations. Deuxième point de vigilance : si on souhaite faire réaliser au candidat un test technique durant l’entretien, le minimum est de le prévenir en amont afin qu’il ne se sente pas pris au dépourvu. Pour finir, pensez à faire un retour sur ce test : les indépendants n’apprécient pas de se soumettre aux interrogations d’un client sans avoir de retour. 

Le troisième point à éclaircir par le client est l’esprit collaboratif du candidat. Il faut veiller à ce que freelance soit ouvert à l’échange et dans une posture de travail positive, notamment s’il est intégré dans une équipe. Cela peut en effet constituer un vrai frein pour le bon déroulé de la mission. 

#5 Créer un échange équilibré 

Afin d’obtenir un entretien le plus fructueux possible, il faut viser un échange équilibré où chacun est au même niveau. Cela implique par exemple de laisser la possibilité au candidat de poser toutes les questions qu’il souhaite dans un cadre bienveillant. Le client peut ainsi demander à plusieurs reprises si les points de la mission ou de son contexte sont bien clairs pour inviter le freelance à l0interroger librement. 

Non seulement cela donne une bonne impression du client et du projet au candidat mais cela offre aussi la possibilité de rebondir au cas où l’entretien ne donnerait pas suite. Le freelance pourra en effet partager l’offre à son réseau si elle ne rencontre pas ses attentes mais que l’entreprise lui a plu. Quant au client, il pourra soumettre ce profil à ses collaborateurs s’il juge qu’il correspond aux valeurs de la société sans répondre aux prérequis de la mission. 

#6 Bien conclure  

Tous les points ont été abordés, il est désormais temps de se quitter. Pour clôturer au mieux l’entretien, le client ne doit pas oublier de donner une date précise de rendu de décision au freelance. Dans la mesure où il y a de grandes chances qu’il soit dans d’autres process de recrutement, la moindre des choses est de lui donner de la visibilité sur la suite du processus.  

Il faut également laisser au candidat la possibilité de poser des questions post-entretien, au cas où certaines choses ne seraient pas comprises avec du recul. 

Si l’entretien s’est bien passé, le client peut faire le choix de valider le consultant par toute l’équipe. Cela peut prendre la forme d’un échange informel autour d’un café pour être sûr que le courant passe bien. 

Enfin, dans le cas où le client serait intéressé mais pas le freelance, il peut lui proposer un second temps d’échange pour déterminer les points bloquants afin de proposer une formule plus adaptée. 

 

Pour conclure, l’entretien n’est pas un exercice simple et unilatéral. Au même titre que le client veut s’assurer de choisir le bon candidat, le candidat doit aussi évaluer le client. Il s’agit de savoir pour l’un si le client et ses projets correspondent à vos objectifs et pour l’autre si la future collaboration sera fructueuse. Le client doit donc autant veiller que le freelance à faire bonne impression et répondre à toutes ses interrogations durant ce moment d’échange.