Développement durable

Our little journey towards Big impact #8

Carnet de bord d’une entreprise tech à la recherche d’un meilleur impact 

Transition durable : mode d’emploi

Après plusieurs mois à vous partager nos avancées sur le chemin de la sustainability, nous avons décidé de vous embarquer plus concrètement avec nous ! Pour ce nouveau billet, nous vous proposons une marche à suivre qui résume de façon pratique les principales étapes à anticiper pour se lancer dans une transition durable.

Spoiler alert : avec ce document récapitulatif, nous n’avons pas la prétention de recenser tous les détails indispensables à la sustainability de chaque industrie mais plutôt de vous donner une vue d’ensemble sur ce qui vous attend si vous vous lancez dans cette aventure. Et vous vous en doutez : ce n’est pas un long fleuve tranquille mais plutôt une montagne russe où la patience et l’obstination feront la différence. Attachez vos ceintures, on démarre !

#1 Création

  1. Sensibilisation et mobilisation de la direction : Une transition durable ne peut se faire seul. En premier lieu, il faut que la direction s’approprie le sujet pour s’assurer que les actions que l’on proposera seront soutenues.
  2. Nommer un.e responsable du sujet : Nommer une personne (ou plus si on a la possibilité !) entièrement dédiée à la transition durable de l’entreprise est une condition sine qua non pour avancer significativement. Il est fortement suggéré qu’elle soit intégrée dans le comité exécutif dans la mesure où la transition durable doit être un sujet insufflé dans tous les départements.
  3. Rédiger une roadmap avec des objectifs clairs et des mesures de résultats chiffrés : Suivre ses avancées de façon quantitative est indispensable pour évaluer la progression et ainsi comprendre si l’on prend la bonne direction. Pour s’aider, il est important de se baser sur du contenu scientifique, à l’image des suivants :
    1. The Ten Principles of the UN Global Compact
    2. B Corp
    3. Le contenu RSE de France Digitale
    4. La méthodologie du Greenhouse Gas Protocol
  4. Identifier des ambassadeurs : Pour obtenir un soutien dans ses projets, identifier puis responsabiliser des collaborateur.ice.s sensibles aux questions d’impact représente une excellente solution. A la façon de porte-paroles internes, ces promoteurs de votre travail feront écho aux initiatives en place.
  5. Créer une Taskforce : Ce groupe de travail composé de collaborateur.ice.s volontaires adresse les sujets sélectionnés au sein de l’entreprise. L’objectif est d’une part de faire rayonner le thème de la durabilité et d’autre part de permettre à tou.te.s de prendre part au projet.
  6. Créer une roadmap d’actions très spécifiques pour les Taskforces : En collaboration avec les parties prenantes, définissez 3 ou 4 actions sur un thème très précis à intégrer dans un calendrier regroupant l’ensemble des initiatives à impact. Il suffit de créer 4 taskforces responsables de 3 activités pour que 12 actions soit opérées dans l’année. 1 action par mois permet de garder les collaborateur.ice.s impliqué.e.s toute l’année.

#2 Communication

  1. Communiquer les ambitions, les objectifs et la roadmap à toute l’entreprise : Cette présentation est la partie émergée de l’iceberg de votre travail. Pour en tirer le plus profit, n’oubliez pas de garder la communication ouverte et active : les réactions et feedbacks des collaborateur.ice.s sont précieux dans un projet de transition durable. De notre côté, comme nos bureaux sont aux quatre coins de la planète, nous avons choisi un format virtuel : l’Impact World Tour. Conseil utile : afin que tout le monde puisse participer, quel que soit son fuseau horaire et ses disponibilités, nous avons proposé plusieurs créneaux.
  2. Instaurer une échéance régulière de communication : Comme chacun le sait, la répétition fixe la notion. Une communication ponctuelle n’est donc pas suffisante. C’est pourquoi nous partageons régulièrement en interne un rapport mensuel écrit de nos avancées à tous les niveaux. Nous faisons également des piqures de rappel hebdomadaires de toutes les activités à venir à travers notre meeting interne du lundi.
  3. Se former et former : La formation permet d’embarquer très concrètement l’entreprise dans la transition durable. Plusieurs formats existent comme la Fresque du Climat, très pédagogique. Les thèmes à aborder sont aussi très variés à l’image des biais cognitifs ou du green IT. Pour avoir un impact plus fort, inscrivez des formations obligatoires dès l’onboarding et tirez parti des journées thématiques (exemple : le jour de la Terre, le 22 avril) pour revenir sur le sujet.

#3 Pilotage

  1. Suivre de près sa progression : Tous les mois, il est primordial de mesurer ses avancées avec les objectifs quantitatifs fixés au préalable. Pour s’assurer que les parties prenantes aient toutes les clefs en main pour réaliser leur partie du travail, adaptez la récurrence de vos meetings en fonction de l’échéance des projets. Il peut s’agir des Ressources Humaines pour la création de nouvelles politiques impliquant les collaborateur.ice.s, des Achats pour veiller à ce que les normes de sélection des prestataires soient respectées, des leaders des Taskforces pour suivre leurs projets…

#4 Certification

  1. Se rapprocher des certifications de son industrie valorisées par les banques et les clients : La recherche de labels fait partie intégrante d’une transition durable. Grâce à ces reconnaissances, il est plus facile de négocier avec des institutions cruciales comme les banques ou de valoriser ses produits et services auprès de ses clients. D’autre part, ces certifications sont l’occasion d’améliorer les pratiques internes. Attention : priorisez les labels qui sont les mieux considérés dans votre secteur afin d’en tirer le maximum.
  2. Organiser un plan de déploiement autour des certifications avec toutes les parties prenantes : Les ambassadeurs et les responsables des projets communs dans les départements sont de précieux alliés sur tous vos projets. Invitez-les à participer à l’élaboration de votre timeline de collecte de données utiles aux certifications. Ce plan vous permettra de gagner du temps dans la mesure où deux certifications peuvent parfois demander les mêmes informations.
  3. Nommer une personne dédiée à la collecte d’informations : Si l’on cherche à accumuler les certifications (ISO 14001, ISO 50001, B Corp, EcoVadis, etc.), une personne voire une équipe dédiée à la collecte des nombreuses informations nécessaires aux labels est fortement recommandé.
  4. Cherchez à vous engager selon les plus hauts standards : Certaines certifications sont très ambitieuses car elle demande beaucoup de données. Il peut s’agir de réduire ses émissions de carbone de 90% (à l’image du SBTi), ce qui implique un effort de décroissance des principaux facteurs d’émissions. Ce projet ne peut pas être mené seul : il faut présenter aux Achats les actions moteurs de diminution (flotte automobile électrique, choix de bureaux moins énergivores…), étudier avec les Ressources Humaines les politiques internes qui peuvent réduire ces émissions et booster la parité de l’entreprise, étudier avec la Finance les normes auxquelles on doit se conformer…

Quelles que soient vos motivations pour vous lancer dans cette aventure, n’oubliez pas qu’un changement profond demande du temps. Or, une transition durable représente justement un changement profond de l’entreprise à différents niveaux. Il ne faut donc pas se décourager si les choses prennent plus de temps ou d’énergie que ce que vous n’imaginiez car le jeu en vaut la chandelle ! Assurez-vous d’avoir le support nécessaire à travers des allié.e.s internes, un.e mentor ou encore des groupes de discussion.

Pour conclure, nous restons comme chaque mois à l’écoute : si des étapes manqueraient selon vous, n’hésitez pas à nous partager vos retours !